De toute évidence, une insuffisance pondérale, le surpoids et l’obésité sont des facteurs aggravant le risque de problèmes de santé. Ainsi, l’OMS utilise un outil de référence pour tenter d’évaluer ce risque chez une personne en fonction de sa corpulence. En outre, elle se base sur l’IMC l’Indice de Masse Corporelle. Car il n’est pas évident de bien comprendre de quoi il s’agit et ce que cela implique, cet article vous explique tout.
Indice de Masse Corporelle : la référence d’une « bonne santé »
Tout d’abord, il faut dire que l’obésité n’a pas toujours reflété une image négative et dangereuse. En effet, à une certaine époque, elle était plutôt vue comme une marque de richesse, de réussite, et même de bonne santé.
Néanmoins, au 20e siècle, une corrélation entre le poids, les maladies cardiovasculaires et la mortalité fut établie par les secteurs d’assurance. Aussi, des études scientifiques ont été réalisées pour appuyer cette thèse.
Cela dit, c’est en 1832, que l’IMC a vu le jour. En fait, le statisticien belge Adolphe QUETELET a observé que le poids d’une personne augmentait en fonction du carré de sa taille.
Voilà pourquoi, il mit en place une formule pour calculer la corpulence d’un individu. C’est-à-dire la formule suivante : poids (kg) / taille*taille (en m).
Il faut souligner que depuis elle fut inchangée. Mais aussi, c’est une formule identique pour l’homme et la femme peu importe l’âge. Cependant, elle n’est pas adaptée à tous. Car elle exclut les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et les grands sportifs.
Prenons le cas d’une personne mesurant 1.70 m et pesant 65 kg, le calcul serait 65/ (1.70*1.70) pour un IMC de 22.5. Pour bien comprendre ce que ce résultat représente, il faut revenir à la classification de l’OMS.
IMC : Un bon indicateur…
Car il alerte sur la possibilité d’éventuels problèmes de santé liés au poids, l’Indice de Quetelet est un bon baromètre médical.
Grâce à différentes études, des seuils et des catégories ont été établis. En d’autres termes, six grades différents de masse corporelle ont été déterminés.
En premier lieu, une personne est considérée comme maigre si son IMC est en dessous de 18,5 kg/m². Il ne faut pas oublier qu’une maigreur excessive peut favoriser certains problèmes de santé. Comme des carences ou l’ostéoporose par exemple.
Ensuite, bonne nouvelle pour les personnes dont l’Indice de Masse Corporelle se situe entre 18.5 et 25 kg/m². En effet, leur corpulence est dite normale. Ainsi, c’est la zone dont les personnes sont estimées présentant le moins de risque.
Puis, au-delà de 25 et jusque 30 kg/m², la personne est considérée en surpoids.
Finalement, c’est à partir de 30 kg/m² que le terme obésité apparaît. Et il est divisé en 3 classes. Plus précisément, la classe 1 concerne l’obésité modérée avec un indice allant de 30 à 35 kg/m².
Il y a aussi la classe 2 dont l’IMC se trouve entre 35 à 40 kg/m². Alors, les individus sont dits atteints d’obésité sévère.
Enfin, la classe 3 comprend les valeurs au-dessus de 40 kg/m² et elle est appelée obésité morbide.
À savoir qu’un excès de poids augmente le risque de développer certaines maladies. Notamment l’hypertension, le diabète, un AVC… Mais encore, des problèmes rhumatologiques.
… Mais qui a ses limites
Effectivement, le Body Mass Index ne prend en compte que le rapport poids/taille. Or, il ne fait pas la différence entre la masse musculaire, la masse osseuse et la masse grasse. De même, il ne prend pas en considération la répartition des liquides en cas de rétention d’eau par exemple.
Il suffit de prendre pour exemple un sportif de haut niveau. En outre, son IMC aura de grandes chances d’être élevé alors qu’il ne présente en réalité que peu de graisse. Et il est connu qu’un sportif a moins de risques cardiovasculaires qu’une personne ayant un embonpoint abdominal.
Voilà pourquoi, l’IMC seul ne suffit pas et d’autres facteurs sont nécessaires pour véritablement bien l’interpréter. Pour commencer, le mode de vie de l’individu est absolument à prendre compte. Plus précisément, ses activités, la courbe de son poids et son terrain génétique.
De plus, avoir une idée du tour de taille de la personne peut être un bon révélateur. En effet, il donne une idée sur la répartition des graisses. C’est ainsi qu’une enveloppe graisseuse viscérale est jugée critique et dangereuse sur le plan organique et cardiaque.
Aussi, un bilan sanguin complet permet également d’apprécier un potentiel risque lié à une insuffisance ou un excédent pondéral.
En bref, il apparaît clairement qu’un profil métabolique plus complet est indispensable pour une meilleure interprétation de l’indice de Quetelet.
IMC (Indice de masse corporelle) : pour plus de précisions
Bien que cet indice soit fiable et reconnu mondialement, il est avant tout uniquement un repère et non une donnée absolue. C’est ainsi qu’il ne doit pas être le seul marqueur pour évaluer si une personne est en bonne ou en mauvaise santé.
De surcroît, il faut savoir qu’il existe d’autres méthodes qui viennent parfaire et compléter cette donnée.
Autrement dit, le calcul de l’indice de masse grasse (IMG) est celui qui se rapproche le plus de la réalité médicalement parlant.
Au contraire de l’IMC, il prend aussi en compte l’âge et le sexe. En outre, il se mesure grâce à différentes techniques tel le DEXA, le scanner ou une balance impédancemètre. Ou encore, il peut se mesurer grâce au test du pli cutané.
Par ailleurs, il peut aussi se calculer à l’aide de la formule de Deuremberg. Mais cela reste approximatif et peu fiable.
Également, le rapport taille/hanche (RTH) est une mesure qui permettrait d’estimer le risque santé d’une personne. En outre, elle détermine le ratio entre les circonférences des hanches et de la taille. Plus précisément, la norme est définie à 0,7 pour la femme et à 0,9 pour l’homme.
Finalement, il existe d’autres formules permettant de calculer un poids idéal comme la formule de Creff ou de Broca par exemple.
Cela dit, il faut garder à l’esprit que tous ces calculs ne sont que des indicateurs. En cas de doute ou d’interrogations sur votre poids et votre santé, rapprochez-vous de votre professionnel de santé.